Cette semaine, c’est Mathieu Labey, fondateur de Glowbl, start-up lyonnaise qui a répondu à nos questions. Il avait attiré notre attention il y a quelques semaines car il avait réussi à lever plus de 700K Euros. Une belle histoire qui commençait et comme Mathieu nous disait à cette époque qu’il comptait installer sa start-up sur San Francisco, nous en avons profité pour le rencontrer.
QUI ES-TU ? ASV ?
35 – Masculin – San Francisco / Lyon
Ton Parcours Professionnel en 3 étapes clés
1/ EPITA 2003 Laboratoire de recherche en architectures intelligentes distribuées appliquée à l’imagerie médicale dédiée à Parkinson Developer in Lyon,
2/ Paris pour web agencies, Banque (outils RH) et salle de marché,
3/ Freelance à Shanghai.
Quel entrepreneur es-tu ? 3 mots pour te décrire !
Passioné, visionnaire et fédérateur.
Peux tu me parler de ton projet de start-up ? QUI / QUOI / COMMENT / OU ?
Glowbl, c’est aujourd’hui 18 personnes, developers, designers, chargés de com, event managers, ou administratifs. La majeure partie de l’équipe est à Lyon, nous avons également un bureau à Paris et nous avons récemment ouvert un bureau ici à San Francisco.
Comment l’idée t’est venue ?
Glowbl est né de bulles de bière ! L’idée derrière était de connecter tous les amateurs de bonne musique pour des concerts en streaming. C’était avec mon pote Pierre-Yves dans un café parisien (il est aujourd’hui la personne qui crée les événements sur Glowbl), on voulait faire du streaming et avoir la possibilité de connecter nos amis tous éparpillés autour de la planète pour qu’ils puissent, comme avant, se connecter avec nos amis DJ et artistes. Suite à cela, j’ai développé les fameuses bulles et le streaming associé. D’abord à Paris, puis à Shanghai, puis à nouveau en France, le tout a duré presque 5 ans, avant de trouver le bon nom, les bonnes interfaces, les premiers business plans. Les écrans de streaming sont devenus de véritables applications collaboratives, les réseaux sociaux sont apparus entre temps et nous avons intégré toujours plus de plateformes externes, sociales, média, puis e-commerce, DropBox, SoundCloud, Vimeo, Youtube, Instagram, Facebook, Picasa, maps…
Quel business model ?
Glowbl est aujourd’hui fondé sur un modèle Freemium, avec des options de sécurité et de productivité pour les entreprises. Tout le monde peut utiliser Glowbl gratuitement en mode “public event” quel que soit la taille de l’événement et jusqu’à 5 personnes si votre live stage est privé. Au delà cela passe en payant.
Moments clés positifs et négatifs ?
Cela fait aujourd’hui 7 ans que je poursuis ce projet, il y a eu de multiples rebondissements. Un des moments clés que j’affectionne particulièrement est ce que nous appellions la JetLagParty que nous avons transformé par la suite en Glowbl OnLive Festival. Des concerts, fashion shows et événements artistiques, peinture, etc. le tout en temps réel. De Shanghai à San Francisco, en passant par Paris, Bastia, Dijon, Londres, le tout sur Glowbl et dans les mêmes 24h. Ce fut pour nous un marathon, c’était notre lancement en France. 86h de direct en passant par Glowbl. Cela n’as pas eu l’impact espéré, mais ce fut un vrai moment de plaisir de voir le concept en route pour marcher, avec plein d’artistes, de soirées et de bars musicaux qui ont vraiment joué le jeu avec nous. L’aboutissement d’un rêve que nous referons c’est sur, plus fort et plus grand très bientôt.
On parle beaucoup de la French Touch dans l’entrepreneuriat, qu’en penses-tu ?
A vrai dire, je ne sais pas ce que c’est, mais à mon sens, la France a une créativité unique par sa capacité de toujours tout critiquer et remettre en question. C’est parfois fatiguant, on a une image de “grumpy” [ndlr : grincheux], mais c’est aussi une force pour créer de nouveaux concepts et solutions révolutionnaires parce que pour innover, il faut savoir critiquer l’existant. Je sais ce qu’est la French Touch pour la musique électro, j’espère qu’on pourra réitérer cela dans la tech, si c’est le cas, Glowbl en fera partie.
Que représente la France dans ton aventure, est-elle propice à l’innovation ? Faut-il s’exporter ou tout du moins s’inspirer ailleurs pour réussir ?
La France est l’endroit où j’ai démarré, obtenu des “aides à l’innovation” et le statut de jeune entreprise innovante. Cela nous a permis de démarrer et de tenir plus longtemps. Pour innover, il faut s’entourer de personnes capables de le faire et on peut les trouver, plus qu’ailleurs je crois. Aller ailleurs n’est pas forcément la première chose à faire, tout dépend de ce que l’on veut faire et de où on veut aller avec son projet. Pour ma part, tous mes voyages m’ont énormément nourri. Le goût pour le voyage et les cultures sont deux des “soft skills” que j’aime voir dans mes équipes. Glowbl a eu et a toujours dans son équipe une diversité culturelle prononcée : Français, Espagnol, Russe, Libanais, Chinois, Suédois, Américains, Lyonnais et même Parisiens, c’est vous dire si on est ouvert : ) La diversité est souvent la source de la créativité et les voyages la source des plus grandes inventions.
La Silicon Valley est depuis longtemps une référence en terme d’innovation, penses-tu que ce soit toujours le cas ?
Je pense que la Silicon Valley est très cosmopolite et ouverte aux différentes cultures, ce qui lui permet de diffuser rapidement les nouveautés dans le monde entier. Elle agrège les plus grands talents en étant le point de rencontre entre cultures, éducation, technologies, finances et innovation au sens plus large du terme. En effet, c’est ce qui marque à mon sens la grande particularité de la Bay Area. Ici tout le monde veut être à l’origine de l’app révolutionnaire ou de la fonctionnalité qui fera toute la différence.
L’AVENIR Evolution de ta start-up en 3 points clés COURT / MOYEN / LONG TERMES
Court terme : New Design et new Features + Lancement américain très prochainement avec une nouvelle levée de fonds.
Moyen : Développement de l’applications et expansion des usages
Long : Glowbl is the new online media to be all together online on all purpose.
Si vous deviez citer une startup française à suivre en ce moment, laquelle ?
Docker
Un grand merci à Mathieu. Sachez que nous rencontrerons Mathieu en personne lors de notre prochain voyage en immersion en SIlicon Valley ! N’hésitez à nous envoyer vos questions, nous lui transmettrons.
0 commentaires