“Si tu souhaites travailler dans l’innovation technologique, vas en Silicon Valley”
Voici ce que j’ai entendu le plus à propos de cette région des Etats Unis. C’est lors d’un voyage d’étude que j’ai pu découvrir l’Etat de Californie et passer une journée en Silicon Valley.
Une journée en Silicon Valley avec Rebellion Lab
Nous avons eu la chance de rencontrer l’équipe de l’agence de communication digitale Rebellion Lab. Le fondateur, Dominique Piotet, est un français qui a su s’imposer sur le marché de l’innovation digitale. Cette rencontre a bouleversé la perception que nous avions sur le monde du travail. Après une demi-journée passée à l’agence, nous avons beaucoup appris sur l’aspect culturel et sociétale de la Silicon Valley.
Bien loin du monde de la finance et des médias de New York, le célèbre costard cravate n’a pas autant de succès qu’à Wall Street. Ici, on s’habille plutôt à la Steve Jobs. Un jean et un simple pull chemise suffit pour travailler. Il semblerait qu’un candidat soit jugé sur son expérience que par son apparence. C’est donc très différent de ce que nous connaissons à Paris.
De nombreuses sociétés possèdent des locaux avant-gardistes avec des bureaux ouverts, de quoi se restaurer, et parfois une salle de jeux. Une entreprise comme Google propose des dispositifs ludiques comme un toboggan géant pour descendre d’un étage, ou encore des vélos en extérieur, pour circuler entre les bâtiments. Une ambiance de travail agréable dans le but d’augmenter la productivité.
Les plus grands révolutionnaires de l’industrie de la technologie de pointes ont fondé leurs entreprises ici. Apple, Google, Facebook, Twitter, Pinterest, Intel en sont des exemples. Le monde numérique dans lequel nous vivons aujourd’hui a été imaginé sur cette terre d’innovation.
Lieu de rencontres et d’échanges, les relations sont très importantes pour toutes personnes porteuses de projets. Une rencontre peut s’avérer très intéressante car la notion de réseau est très reconnue. D. Piotet a d’ailleurs su se créer un réseau très large ce qui lui a permis d’avancer plus facilement dans sa création de projet. Investisseur, avocat, communicant, entrepreneur, ingénieur, développeur web, expert en marketing sont des profils très présents dans toute la ville.
Un monde idéal pour les ingénieurs technophiles ?
La réponse est certainement oui. 60 000 français y vivent et la région est particulièrement demandeur d’ingénieurs français. Il est donc envisageable de travailler dans un univers qui vous ressemble, de se lever le matin sans difficulté, de s’épanouir dans la vie professionnelle… Cette vie qui parait si proche de la perfection a un coût. La culture du pays fait que la sécurité de l’emploi est inexistante, les loyers, l’assurance médicale sont chers et la Green card (statut de résident) difficile à obtenir. C’est cet état d’esprit qui pousse les américains à être toujours au meilleur d’eux même. Et oui, le risque est grand mais si autant de français ont tenté leur chance… Pourquoi pas moi ?
Teddy Guerrier
Petit correctif : le consul de France évalue en effet à 60.000 le nombre de Français dans la Bay Area, mais dont 15.000 travaillent dans la tech. Ce qui est rigolo, c’est que la plupart d’entre eux travaillent sur des boulots techniques dans les boîtes très visibles (sans doute parce que les visas sont plus simples pour ce type de postes, et que les talents de tech des Français sont souvent plus appréciés des Américains que leurs talents de managers), du coup, entre dans un open-space de développeurs dans n’importe quelle grosse startup du coin, et tu vas rencontrer beaucoup de Frenchies. 🙂
Vrai : la culture d’innovation est largement plus présente, notamment parce que la culture américaine n’a pas du tout peur des disruptions de marchés (alors qu’en France, on est plus conservateurs économiquement, cf Uber & co), et parce que les investissements sont beaucoup plus privés que publics/bancaires, et donc plus basés sur la récompense de produits visionnaires que sur dossiers, ce qui aide les “petits” à pouvoir démarrer plus petits pour devenir grands (même si, il ne faut pas se leurrer, le plus fréquent, c’est qu’ils ne deviennent jamais grands !) 😉
Je parle un peu avec des entrepreneurs français de leurs difficultés à lever des fonds de manière constructive en France ; et je parle souvent avec des profils techniques français de leur difficulté à travailler sur des projets réellement innovants. Clairement, la Bay Area est un rêve fait réalité pour ces deux types de profils.