20 comptes Twitter pour rester branché sur la Silicon Valley

20 comptes Twitter pour rester branché sur la Silicon Valley

Au revoir Septembre ! Il y a un mois déjà, sonnait l’heure de la rentrée. Nos chers enfants reprenaient le chemin de l’école, pleins de bonnes résolutions pour ce « millésime » 2013/2014. Et vous, quelles sont vos résolutions ?

La nôtre, c’est de continuer à garder un œil grand ouvert sur cette région dynamique qu’on aime. Pendant que l’été indien fait en ce moment le bonheur des habitants de San Francisco, l’agitation entrepreneuriale bat son plein dans la cour de récré de la Silicon Valley. « Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort » pourrait être la devise locale si elle n’était pas déjà utilisée comme cri de guerre à quelques dizaines de milliers de kilomètres d’ici, au sein d’un Fort qu’on appelle Boyard.

Pour vous aider à garder vous aussi un œil agile sur l’arène de l’innovation et des nouvelles technologies, nous vous avons réservé un petit cadeau pour le goûter : une sélection de 20 comptes Twitter à ajouter dans votre liste de suivi !

Certains noms vous seront bien entendu familiers, d’autres un peu moins, certains peut-être pas du tout. Pour vous, chers amis entrepreneurs, geeks, innovateurs, ou simplement curieux, voici notre sélection.

ALEXIA TSOTSIS – @alexia

Coéditrice de TechCrunch, le blog de référence pour les nouvelles les plus fraîches de la scène internet et technologique. Fondé il y a 8 ans, TechCrunch réunit 12 millions de visiteurs par mois et 2 millions de followers sur les réseaux sociaux.

CHRIS DIXON – @cdixon

Venture Capitalist chez Andreessen Horowitz. A défaut de ne pas encore être entré « dans le cercle » de la fameuse entreprise de capital-risque, suivez l’actualité de l’un de ses membres phares.

CHRIS SACCA – @sacca

Investisseur, conseiller en investissement et conférencier, Chris Sacca est l’ancien directeur des Initiatives Spéciales chez Google. Avouez-le…vous aussi vous avez rêvé au moins une fois de voir ce titre écrit sur votre carte de visite.

CHRIS SHIPLEY – @cshipley

Chris Shipley évolue auprès de l’écosystème de startups et de la scène technologique : cofondatrice et CEO de l’incubateur Guidewire Labs, elle est également l’ancienne productrice de DEMO, une conférence dédiée à révéler des nouvelles technologies à travers des startups sélectionnées.

DAVID POGUE – @pogue

Une petite exception avec un personnage extérieur à la Silicon Valley. Il est le célèbre chroniqueur IT du New York Times et il serait dommage de passer à côté.

ELON MUSK – @elonmusk

Icône de la scène de l’innovation dans la Vallée, il est le fondateur de SpaceX, l’entreprise de transport spatial, et le cofondateur de Tesla Motors, l’entreprise de véhicules électriques que l’on ne présente plus. Vous connaissez sûrement PayPal ? Et bien c’était également lui.

ERIC SCHMIDT- @ericschmidt

Si vous n’avez pas encore réussi à l’inviter à déjeuner, vous pourrez retrouver sur Twitter celui qui a été à la tête de Google pendant 10 ans et qui occupe aujourd’hui la présidence du Conseil d’Administration.

GUY KAWASAKI – @GuyKawasaki

Il est l’ancien « Chef évangéliste » chez Apple et l’inventeur de ce concept d’évangélisme appliqué aux nouvelles technologies. Guy Kawasaki est une référence dans la Silicon Valley, célèbre aujourd’hui en tant que conférencier et auteur…mais également cofondateur du site d’agrégation de nouvelles Alltop et enfin fondateur de Garage Technology Ventures, entreprise de capital-risque. Ne rougissez pas, votre CV est impressionnant aussi. Ou le sera bientôt.

JACK DORSEY – @jack

Personnage iconique de la génération des réseaux sociaux, Jack Dorsey est à Twitter ce que Paul Bocuse est à la cuisine française…en d’autres termes l’un des piliers fondateurs ! Il est également le fondateur de Square, une entreprise qui est en train de révolutionner le marché du paiement mobile. On vous a déjà dit que votre CV était impressionnant aussi et que ce n’était pas la peine de rougir !

JEFF WEINER – @jeffweiner

Il est le CEO de LinkedIn, le célèbre réseau professionnel que vous utilisez notamment pour vos recherches d’emplois et sur lequel vous ne postez pas vos photos de soirées et vacances.

JOHN DOERR – @johndoerr

Venture Capitalist chez KPCB, il est tout simplement l’un des capital-risqueurs les plus connus dans la Silicon Valley. En parlant de risque, vous n’en prendrez aucun en le suivant sur Twitter.

KEVIN ROSE – @kevinrose

General Partner chez Google Ventures et entrepreneur en série, il est très actif sur internet et sur Twitter. Il est reconnu comme une voix influente de cet écosystème qu’on affectionne.

LOIC LE MEUR – @loic

Le français de la liste ! Loic Le Meur, celui qui nous avions surnommé « le Zinédine Zidane du web », est un célèbre bloggeur, chroniqueur et entrepreneur installé dans la Silicon Valley. Il est également l’organisateur de LeWeb, la conférence annuelle qui vous amène le meilleur de la Vallée, d’internet et des nouvelles technologies en Europe (Paris et Londres).

MARINA GORBIS – @mgorbis

Auteur du livre La Nature du Futur, elle est la Directrice de The Institute for the Future, une organisation de recherche présente dans la Silicon Valley depuis 45 ans et qui se spécialise dans les études prospectives et les méthodes quantitatives de recherche sur le futur.

MARISSA MAYER – @marissamayer

Qui n’a pas entendu parler de Marissa Mayer ? Présidente et CEO de Yahoo! depuis 2012, elle est reconnue comme l’une des femmes les plus influentes dans la sphère business aux Etats-Unis. Icône de la Silicon Valley, elle est le visage d’une nouvelle génération de dirigeantes.

OM MALIK – @om

Il est le fondateur de GigaOM, une entreprise de média associée à gigaom.com, un blog de nouvelles, d’analyse et d’opinions sur l’industrie des technologies émergentes et des startups. Om Malik est également Partner chez l’entreprise de capital-risque True Venture basée à San Francisco.

PETE CASHMORE – @petecashmore

Il est le fondateur et CEO de Mashable.com, une source N°1 d’information sur l’innovation digitale, réunissant 20 millions de visiteurs uniques par mois. N’essayez pas de nous faire croire que vous aviez réussi à générer plus de trafic avec votre Skyblog.

PETER DIAMANDIS – @PeterDiamandis

Passionné d’innovation, défenseur des technologies du futur et de leurs bienfaits positifs possibles pour la société, il est le fondateur de Singularity University et de la fondation X Prize : à travers une institution d’éducation et une fondation organisatrice de prix internationaux d’innovation, Peter Diamandis veut placer la barre très haut et entend résoudre les grands défis de l’espèce humaine.

RICHARD BRANSON – @richardbranson

Voici la deuxième (et dernière, promis) exception à cette liste Made In Silicon Valley. Cette liste se devait en effet d’inclure l’un des personnages contemporains qui suscite le plus d’inspiration dans le monde des affaires, et même au-delà. Parce que l’innovation, c’est aussi une question d’inspiration. Sir Richard Branson, fondateur du groupe Virgin, dans votre « carnet d’adresses » Twitter, ce n’est pas beau ?

ROBERT SCOBLE – @Scobleizer

Robert Scoble est devenu célèvre à travers Scobleizer, un blog dédié à l’ère d’internet et des technologies de l’information et qu’il a lancé lors de ses années chez Microsoft, lorsqu’il était évangéliste technologique. Amen.

Auguste Comte & Lignes de codes

La formation à la programmation web est une des tendances majeures dans la Silicon-Valley : trouver un emploi ou sauver la planète, pour les gurus de la région, rien ne serait impossible pour qui maitrise ces nouvelles techniques.
Simple mode ou déclinaison californienne d’un phénomène historique ?  Basile Michardière vous propose un retour en arrière éclairant pour mieux analyser cette tendance et en pointer les limites.

Code Mania

Trouver un emploi, protéger l’environnement ou bien encore réduire les déficits publics, autant de défis auquel les gurus de la Silicon-Valley apportent une réponse unanime, l’apprentissage du code. L’heure est à l’enthousiasme le plus ébahi et les initiatives fleurissent de toutes parts. CodeForAmerica.com, par exemple, propose de rassembler développeurs et administration pour travailler ensemble à la modernisation du service publique. De la même manière, GirlsWhoCode.com, comme des centaines d’associations locales,  Hackerspaces en tête, explorent les manières dont la technologie pourraient apporter des solutions opérationnelles et à bas prix aux défis de la société américaine.

À cet emballement collectif s’est ajouté la grave pénurie d’ingénieurs dans la Silicon Valley: il n’en fallait pas plus pour voir ouvrir un marché de la formation aux techniques de développement. Les écoles spécialisées, comme DevBootCamp ou encore Code Academy, proposent en échange de quelques milliers de dollars une formation éclair, job-ready. Cependant, c’est évidemment surtout en ligne que l’on trouve la majorité de ces coding-school: le poids-lourd de l’e-Learning SkillsShare, CodeSchool.com, CodeRacer.com, TheCodePlayer et tant d’autres encore. Qu’importe le choix final, le discours est toujours le même: acquérir ces nouvelles techniques vous ouvriront des opportunités d’emploi nouvelles. 

Le projet Code.org, soutenu par les pontes de la Valley et dont la vidéo de promotion a été vu plus de 10 millions de fois, cristallise parfaitement ces fantasmes.

httpvh://www.youtube.com/watch?v=nKIu9yen5nc

1856 – 1960s – 2013 : La technologie sauvera le monde

Prendre du recul, sortir la tête du guidon – appelez cela comme ça vous chante, l’idée est là : la compréhension du présent passe souvent par l’étude du passé. Retour en arrière de 150 ans.

1856: Le français Auguste Compte publie Discours sur l’Esprit Positif et bouleverse les salons philosophiques parisiens avec une idée révolutionnaire -disruptive?- : seul le savoir scientifique peut permettre de changement du monde. La maitrise technologique, de la locomotive à vapeur au télégraphe, va permettre aux hommes d’être enfin maître de leur destin.

 1960s. L’équipement électroménager s’est bien installé dans les chaumières, le BAC C règne toujours sans partage et, tenez vous bien, dans 30 ans les voitures auront des ailes. Cela ne fait aucun doute, la technologie va sauver le monde.

2013: “Understanding technology and be able to control it is now as fundamental as being able to read and write”  

 Treehouse est une entreprise leader dans l’enseignement online 

httpvh://www.youtube.com/watch?v=ZUAg51kA42M

Que nous apprend l’Histoire ?

Simplement que la croyance dans une technologie messianique est récurrente tout au long de l’histoire moderne. Plus encore, on isole facilement les facteurs qui déterminent cette mélodie : une vague d’avancées scientifiques permet de concevoir et produire des objets nouveaux, s’en suit une période de croissance économique forte. L’horizon semble alors infini et les rêves les plus fous peuvent éclore.

Les avancées majeures au milieu du 19ème siècle, notamment la meilleure maitrise de l’acier et de la mécanique, ont permis une forte croissance en Europe et aux USA, dont les expositions universelles sont les meilleurs témoins. De la même manière, la fée électricité -une expression qui en dit long- permet, entre autre, la massification de produits d’équipement et inonde les inconscients avec la conviction que rien ne peut arrêter la marche vers un monde meilleur. Enfin, au tournant des années 2000, les découvertes dans les domaines de la micro-électronique autorisent entrepreneurs et grands groupes à écrire un monde sans frontière, connecté partout et tout le temps.

Des mécanismes scientifico-économiques identiques ont des conséquences similaires sur les consciences et croyances. Continuons ainsi notre jeu des parallèles historiques.

1865: les travaux de modernisation de Paris mené par le Baron Hausmmann commencent à peine et concentrent déjà tous les espoirs. La construction d’un système d’égouts efficace permettra d’assainir Paris, les hygiénistes en sont convaincus. Un siècle et demi plus tard, tous les experts s’accordent pour dire que la technologie est le premier levier d’une ville plus propre, que l’on pense au projet Smart City porté par les archanges de la Valley, de Bizstone à Zuckerberg. Décidemment, de Hausmann aux GreenTech, il n’y a toujours qu’un petit pas.

httpvh://www.youtube.com/watch?v=PlaJOE8yflo

À l’inverse, les travaux d’aménagement des boulevards entrepris par Haussmann avaient pour objectif inavoué de créer des avenues larges censées faciliter l’intervention de l’armée en cas de révolte du peuple parisien. L’urbanisme et la technologie (ici, l’utilisation de machine  nouvelles et des techniques de construction novatrices) au service d’un régime autoritaire ont fait scandale à l’époque. Vous y êtes ? N’observons-nous pas exactement la même critique avec les problématiques de cyber-surveillance actuelles ? Ne reprochons-nous pas à nos gouvernant de mettre en place des systèmes de surveillance sous le couvert de préoccupations administratives ? Georges Orwell likes this.

Moralité : la frénésie actuelle autour de l’apprentissage du code n’est rien de plus qu’une réaction mécanique au progrès technologique. Tout au long de l’Histoire, les avancées scientifiques ont crée des possibles nouveaux, favorisant les rêves les plus fous et les craintes les plus paranoïaques. La Code Mania à l’oeuvre dans la Silicon-Valley n’en est qu’une illustration parmi tant d’autres mais se singularise par sa large pénétration dans la conscience collective.

De fait, on observe à quelle vitesse et avec quelle efficacité la Silicon-Valley a transformé ce retour de la technologie en une idéologie tenace. Plus encore, ce “cyber-utopisme”, selon le mot de Evgeni Morozov, s’est rapidement muté en un business de la formation où la maitrise de la technologie s’échange contre plusieurs milliers de dollars et quelques semaines de formation.

De la diversité des transports à San Francisco

De la diversité des transports à San Francisco

À chaque fois que quelqu’un arrive en visite ou plus durablement, une étape obligée est celle de la “Description des modes de transport à SF”. Cela est d’autant plus vrai pour une ville comme San Francisco faisant deux fois et demi la taille de Lyon et où la voiture sert davantage de support pour stickers que de réel moyen de transport.

Alors, quelles sont les options ? Sans surprise, c’est sur votre mobile que se trouvent les bonnes options. Présentation joyeuse et exhaustive par Loic Chollier, que vous pouvez également lire sur son blog personel.

Le MUNI

Les métros et tramways n’étant pas très évident à mettre en place dans une ville aussi vallonnée et sujette aux tremblement de terre, le moyen de transport “public” le plus utilisé reste le bus. Il peut vous emmener à Ocean Beach ou Downtown et Marina ou Mission. San Francisco dispose tout de même de quelques lignes de tramway et métro mélangées principalement axées sur Market St., rue principale qui sépare la ville en deux de manière diagonale.

Muni tramway de San francisco

L’abonnement est à 64$ / mois pour un usage illimité, 74$ / mois si vous décidez d’aller habiter (ou travailler) au bout du monde et que vous devez donc prendre le BART (équivalent du RER pour les Parisiens) quotidiennement dans les limites de la ville de San Francisco.

Viennent maintenant les solutions un peu plus innovantes et qui justifient cet article.

Uber / Side Car / Lyft : chauffeurs sur demande

Vous avez certainement déjà entendu parler d’Uber, ils sont présent à Paris et depuis peu à Lyon. Partie d’un service un peu “luxe” proposant d’obtenir très rapidement un chauffeur privé depuis une application iPhone, la société a fait évoluer son offre pour ici nous proposer d’appeler directement des Taxis (ils restent cependant aussi cons que les autres), des UBERx qui sont des voitures plus banales, pas forcément noires et généralement hybrides, ainsi que les traditionnels Black Car et SUV.

Les Ubers, bien que proposant un service de qualité, restent un peu plus chers que les Taxis.

Vient ensuite Lyft, qui est l’application générant le plus de wow-effect. À la façon d’Uber, via l’application iPhone (ou Android), il est possible d’appeler une voiture qui vous emmène où bon vous semble. Le plus ? la course est généralement 30% moins chère qu’un taxi, vous n’avez pas à sortir de cash puisque vos informations de paiement sont directement intégrées dans l’application et surtout les chauffeurs font de leur mieux pour vous rendre le trajet agréable : il est courant qu’en rentrant dans un Lyft, le chauffeur vous fasse un check amical avec le poing en se présentant puis vous propose de mettre en charge votre téléphone, passer la musique que vous voulez ou vous demande si vous avez faim ou soif puis vous propose de quoi se revigorer.

Le Lyft est facilement reconnaissable en ville puisqu’il arbore toujours sa moustache rose sur la calandre. On assiste même à un phénomène de Pimp-my-Lyft, certains chauffeurs faisant preuve d’originalité pour démarquer encore plus leur auto.

SideCar est un service similaire à la différence près qu’il s’agit d’un service dit de matching : les conducteurs obtiennent à l’avance la destination voulue et peuvent la décliner si elle ne correspond pas à leur itinéraire original. On rentre là plus dans une logique de “Ride-sharing”, ce qui, d’après les fondateurs, serait un modèle plus fiable et durable, évitant la pollution superflue.

Les conducteurs de ces services sont des particuliers comme vous et moi, cherchant à arrondir leurs fins de mois. Certains en ont fait cependant leur activité principale, réalisant qu’ils gagnaient plus qu’avec leur travail d’origine. À titre d’exemple, Lyft fait de la publicité sur Facebook annonçant des revenus jusqu’à 35$ / heure.

Avec cela se pose le problème de la sécurité ainsi que la grogne évidente des chauffeurs de Taxi licenciés. Ces sociétés ont profité jusque là d’une gray-area (zone grise) dans la loi Californienne et font passer les paiements pour des donations optionnelles. En pratique vous pouvez donc voyager gratuitement mais vous serez notés à la baisse et votre “karma” dans l’application baissera en conséquence ce qui ferait diminuer vos chances d’obtenir un chauffeur. Tout cela ayant des limites, des plaintes ont été déposé devant l’Etat de Californie mais ils ont temporairement trouvé des arrangements financiers permettant de mettre à plat la situation.

ZipCar / Get Around / Scoot : véhicules sur demande 

Enfin, pour des excursions un peu plus longues, reste toujours la possibilité de louer une voiture ou un scooter à la demande et sans passer par les agences de location traditionnelles, lesquelles n’auront aucun scrupule à essayer de vous extorquer le plus de dollars possible en vous vendant des assurances optionnelles à gogo ou en appliquant une surcharge si vous avez moins de 25 ans.

Le service proposé par Zipcar est un peu similaire à ce qu’offre Autolib’ en France (en mieux) : il y a deszipcars un peu partout en ville louable à l’heure ou à la journée, situées dans des parkings à ciel ouverts, dans les garages de résidences etc. Il est possible de réserver à l’avance une voiture via leur site web ou comme toujours avec l’application smartphone. Sont compris dans le tarif : l’assurance, la location ainsi que l’essence. Pour récupérer le véhicule, il suffit de passer votre carte de membre sur le pare-brise, elle s’ouvre et les clés sont à l’intérieur, vous n’avez plus qu’à démarrer. Le hic pour moi ? il faut avoir un an de permis (Californien ou international) pour utiliser le service.

C’est là qu’intervient Getaround, cette compagnie propose aux propriétaires n’utilisant que peu leur voiture de la louer à d’autres particuliers. Le service est simple et efficace, pour récupérer la voiture il suffit de fixer un rendez-vous avec le propriétaire. Un certain nombre d’entre elles sont également équipées du CarKit, on peut donc ouvrir les voitures réservées à l’aide de l’application iPhone et récupérer les clés qui sont à l’intérieur. Les tarifs sont assez intéressant, il faut cependant rendre la voiture avec le même niveau d’essence et on peut trouver sur internet des Coupons (de réduction) permettant d’utiliser le service à prix très avantageux les première fois. C’est comme ça que je suis allé chercher ma mère à l’aéroport en Mercedes C300 pour 2.12$ !

Enfin, Scoot Networks proposent de la location de Scooter électrique pour une durée maximale de 48h (après cela il faut un permis mobylette selon la loi Californienne…). Le principe une fois de plus est simple, on peut réserver son scooter via leur site web ou l’application smartphone : s’affichent les disponibilités selon les garages ainsi que l’état de charge de la batterie du deux roues. Les prix varient selon le plan choisi mais cela reste très abordable (5$ la première heure puis 1$ / heure pour mon cas).

Voilà pour ce petit dossier sur les modes de transport à SF, pour être tout à fait exhaustif, on aurait aussi pu mentionner les fixies, très en vogue ici. Si la question du vélo vous intéresse, on vous renvoie vers notre précédent article.

Si la lecture vous a plu et vous a paru utile n’hésitez pas à le signaler à son auteur (loic@chollier.com).

SF Pride 2013 : France et Cour Suprême des Etats-Unis se seront dit oui?

Le mariage pour tous a été voté en France le 22 avril dernier, dix ans après la Belgique. Curieux hasard: la Cour Suprême des Etats-Unis étudie depuis mars une reconnaissance fédérale des same-sex marriages, aux implications historiques en matière d’immigration. Décision en juin: le cortège de la SF Pride s’y prépare?

Les manifs pour tous  se poursuivent en France, après le vote du Mariage pour tous. L’association milite pour l’abrogation de la loi votée le 22 avril dernier en France. Si 46% des Français (IFOP) estimaient début avril qu’il s’agissait d’une bonne mesure, de l’autre côté de l’Atlantique, on se montre bien plus ouvert à la question. Un sondage publié en mars dernier par le Washington Post et ABC News inquait que 58% des Américains se prononcent désormais en faveur du droit des homosexuels à se marier – ils étaient à peine 37% en 2003 -: 72% parmi les démocrates, 34% parmi les républicains et 62% chez les indépendants. Les femmes montrent plus de tolérance (61%) que les hommes (54%) à ce propos, même si l’écart est mince.

Les 26 et 27 mars dernier, La Cour suprême des Etats-Unis a siégé pour examiner la question du “mariage pour tous”, encore interdit au niveau fédéral, mais pratiqué dans neuf Etats américains.

Le 26 mars, le débat portait sur le 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis sur la protection de l’égalité des droits. Les juges devaient statuer sur l’interdiction en Californie de proclamer que le mariage doit être conclu “entre un homme et une femme”. Objectif: invalider la Proposition 8, le référendum qui a interdit le mariage homosexuel dans l’Etat en 2008.  Le lendemain, le litige portait sur l’octroi au niveau fédéral de droits qui sont refusés aux couples de même sexe – même légalement mariés sur le sol américain ou ailleurs – : sucession, déclaration commune (impôts), couverture santé et fiscalité.

La décision de la Cour suprême ne sera pas rendue avant l’été, mais elle pourrait voir tomber plusieurs barrières à l’immigration des couples de même sexe. Même dans le camp républicain, on se montre de plus en plus ouvert à la question, selon le site immigrationequality.org. Les 130 signataires du document comptent d’anciens gouverneurs, des parlementaires et même plusieurs membres de l’administration de George W. Bush (Ndlr: l’Administration Obama y est dans son ensemble largement favorable, sous l’impulsion notamment du Président et de Hilary Clinton). On peut y lire:

«Depuis que le Massachusetts et d’autres États ont fait du mariage civil entre personnes du même sexe une réalité, [les signataires], comme beaucoup d’Américains, ont réexaminé les faits et leur position et ont conclu qu’il n’y a pas de raison légitime ou basée sur des faits pour refuser aux couples homosexuels la même reconnaissance qu’aux couples hétérosexuels.»

Une décision favorable de la Cour Suprême donnerait de l’espoir aux très nombreux couples de même sexe présents ou désireurs d’émigrer dans la Baie, puisqu’elle permettrait d’accorder à l’époux un VISA conforme à celui délivré à des couples hétérosexuels. La question se posait jusqu’ici pour les couples mariés en Belgique (depuis 2003). Viendront s’ajouter désormais les couples mariés en France, suite à la légalisation du mariage homosexuel le 22 avril dernier.

Curieux hasard des calendriers des deux côtés de l’Atlantique! Si la Cour Suprême des Etats-Unis ne rendra probablement pas son avis avant le mois de juin 2013, les premières unions ne pourront être célébrées en France qu’en juin de cette même année, un événement que  la Ville de San Francisco pourra saluer depuis l’impressionnant cortège de la SF Pride 2013, les 29 et 30 juin prochains.

 

Vous pensiez regarder la télé moins qu’avant?

Dans la Vallée, les écrans ne manquent pas, du BART au fitness en passant par le salon. Et ils ne se font pas forcément la guerre. Ils seraient même plutôt complémentaires. 

Basée à San Francisco, la société Flurry publiait en décembre 2012 une étude sur le temps passé avec les applications mobiles. Plus de deux heures, en vérité, 127 minutes, soit une augmentation de 35% par rapport à l’année précédente. Pour Flurry, les terminaux mobiles viennent désormais grignoter du temps passé devant le téléviseur familial, mais pas forcément du temps passé devant des programmes télévisés.

La télévision, nouvelle définition

La BBC vient de publier une passionnante étude sur la consommation d’information à l’heure du numérique menée par Insites auprès de 3.600 personnes dans 9 pays, dont la France et les Etats-Unis – une aubaine pour nous, permettant de constater que le phénomène n’est pas l’apanage de la Baie. Pré-requis pour y participer: disposer d’au-moins trois écrans (ordinateur, téléviseur, tablette, smartphone).

Sans surprise, les  jeunes actifs entre 25 et 34 ans sont les plus gros utilisateurs de tablettes en complément de la télévision. Regarde-t-on, lorsqu’on possède ces multiples écrans, plus ou moins de télévision? Affirmatif! 43% de plus qu’il y a 5 ans.  Ce qu’il est convenu d’appeler le second écran entre petit à petit dans le quotidien. On utilise une tablette pendant qu’on regarde la télévision. Ca aussi, c’est nouveau. 83% des utilisateurs de tablettes ont déjà regardé des programmes télévisés via ce support. Pour l’instant, le bon vieux téléviseur du salon domine. On passerait 42% de notre temps devant la télé, contre 29% devant son ordinateur, 18% sur son smartphone et à un petit 10% pour la tablette.

Quel type d’information consulte-t-on? L’info internationale fait quasi jeu égal avec l’info locale aux yeux des téléspectateurs: 84% contre 79%. 61% pour l’économie et la finance, 56% pour le sport, 43% pour le divertissement et la culture.

Plus d’écrans, pas de bataille

Selon la BBC, à chaque moment de la journée correspond un écran. Aux alentours de 13h, on privilégie les smartphones et les ordinateurs portables. A partir de 17h, la télé de salon reprend ses droits. Une fois 19h, le poste de télé dépasse de 50% tous les autres concurrents potentiels. A chaque moment, mais aussi à chaque “occasion” son terminal. Le téléviseur reste à 42% le premier moyen d’information en cas d’événement – ce que l’on appelle dans le jargon des “breaking news” -. 66% des sondés vont ensuite chercher des suppléments d’information sur Internet: ordinateur portable ou tablette.

Localisation et vie privée : gare au check-in compulsif


Se localiser depuis son téléphone mobile, c’est banal, surtout dans la Vallée, mais quid des conséquences en matière de protection de la vie privée? Deux Universités font le point pour nous.

Il est devenu commun d’utiliser la puce GPS qui se trouve à l’intérieur de son téléphone pour se localiser. Les usages sont multiples: pouvoir déterminer l’endroit où vous vous trouvez pour annoncer le prochain bus disponible à San Francisco par exemple, mais aussi trouver le restaurant le plus proche, votre chemin via un guidage vocal et vos amis, où qu’ils soient sur la planète. En permettant à un smartphone Android de vous suivre à la trace via Latitude, où que vous alliez, vous pouvez obtenir de Google des statistiques très précises indiquant le temps passé au boulot, dans la voiture ou à la maison. Vous avez dit… intrusif?

Vous êtes suivis à la trace

Une étude universitaire vient d’être publiée dans Scientific Reports le 25 mars dernier. Le sujet est ultra-sensible, puisqu’il touche à des données personnelles. Cette étude a été menée par le MIT aux Etats-Unis et l’UCL en Belgique. Les données d’environ 1,5 million d’utilisateurs anonymes ont été analysées durant 15 mois. Sur la base des données collectées, les chercheurs ont pu identifier à peu près 50% des utilisateurs. “Identifier” signifie qu’on peut mettre un nom et un prénom sur des donnnés.

Et la controverse ne fait que commencer. Depuis des années, les opérateurs mobiles ont la capacité d’identifier l’antenne sur laquelle votre téléphone mobile est connecté. Ces données sont d’ailleurs utilisées par les forces de l’ordre – c’est logique – lorsqu’elles cherchent un suspect. Mais au-delà de l’antenne, la puce GPS donne désormais des données beaucoup plus précises, à quelques mètres près.

Depuis avril 2011, on sait qu’Apple et Google stockent les données de localisation régulièrement. Plusieurs fois par heure, un appareil Android envoie des informations à Google. Pareil pour Apple, Nokia, BlackBerry, Microsoft… Pour couper le robinet, la solution revient à désactiver les services de localisation. Mais cela n’empêche pas d’autres applications de transmettre votre localisation, avec votre autorisation, au cas par cas. Songez au nombre d’applis à partir desquelles vous pouvez définir le lieu précis où vous vous trouvez: Twitter, Instagram, Foursquare, Facebook, Yelp, Find my Friends, Badoo, Grindr, Google Maps. La liste est longue.

Aux Etats-Unis, on prend l’affaire très au sérieux

Un projet de loi vient d’être été déposé. S’il est adopté, il faudra désormais disposer d’un mandat avant de pouvoir obtenir des données de localisation auprès des éditeurs d’application et des opérateurs. Dans un monde d’infobésité où l’on accepte sans réfléchir des conditions générales sans les avoir lues, des voix s’élèvent. Il y a quelques mois, dans le Monde, un Professeur de l’Université de Namur (Belgique), Antoinette Rouvroy a mis en lumière une capacité absolument effrayante dont disposent désormais des compagnies privées, celle de pouvoir  “gouverner les individus sans être des gouvernements”.  Elle plaide pour que le flux d’informations collectées soit “interrompu pour pouvoir être analysé, évalué et contesté.”

Adapté d’une chronique radio pour la RTBF (Belgique)