C’est ainsi que Victor Wang, fondateur et CEO de GeriJoy a introduit sa société devant une salle comble à TedMed il y a quelques mois. Nous l’avons rencontré lors d’une récente présentation au Bay Area Startup Network, un des groupes d’ « angels » les plus actifs de la Vallée, grâce au dynamisme de Jean-François (John) Ricci, son président fondateur.
GeriJoy a été créée pour répondre à un problème douloureux et difficile : comment aider les familles vivant avec un parent affecté par Alzheimer. C’est un important problème. Selon une étude de l’Institute of Health and Aging de l’Université de Californie, il y avait 588.208 familles concernées en 2008. Leur nombre passera à 678.446 en 2015 et doublera pour atteindre 1.149.560 en 2030. Au niveau national, selon la Alzheimer Association 5 millions d’Américains âgés de plus de 65 ans on Alzheimer (11%). Ce pourcentage grandit avec l’âge pour atteindre 82% des Américains de plus de 85 ans. Avec l’arrivée de la « baby boom generation » dans la catégorie des « seniors » ce problème ne peut qu’augmenter dans les années à venir. La charge de veiller sur un parent affecté par la maladie d’Alzheimer (qui demande souvent une surveillance permanente, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine) est de plus en plus coûteuse et affecte la vie personnelle et professionnelle de plus de 1,1M de personnes en Californie.
Un des problèmes rencontré est que les personnes laissées sans assistance peuvent rapidement développer des crises de démences qui peuvent être dangereuses pour les patients, leurs familles, ou leurs voisins. Si l’on peut avoir constamment une présence auprès du patient, et interagir avec lui ou elle, le risque est largement réduit… mais cela peut coûter très cher !
La solution offerte par GeriJoy est de donner à chaque patient une petite tablette avec une caméra, un micro, et connectée en permanence à L’Internet. Lorsque le patient prend la tablette, un petit animal de dessin animé apparaît et commence à parler : « Bonjour Pierre, as-tu passé une bonne nuit. Annie, ta fille t’envoie tout pleins de bisous ». Le petit chien roule des yeux adorables, et sa face s’anime en fonction des mots. Il a l’air attentif. Plus tard il va demander au patient de lui gratter le crane et suivre les mouvements de la main du patient avec des mouvements de la tête et des petits cris de plaisir.
En fait ce petit chien est un avatar contrôlé depuis un bureau en Indonésie. L’avantage d’un avatar est que le manipulateur n’a pas besoin de toujours être le même. Le personnage aura toujours la même voix et les mêmes manières. De plus tout est enregistré et régulièrement revu par des docteurs qui peuvent diagnostiquer des changements de comportement. La famille peut participer, par exemple en ajoutant des photos ou documents familiaux.
Selon les témoignages des utilisateurs, de plusieurs institutions et de docteurs, les résultats sont impressionnants en réduisant le stress des patients et de leurs familles.
La vidéo ci-dessous donne une bonne idée du produit :
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