Imaginez pouvoir travailler des heures sans accumuler de fatigue, augmenter votre temps de concentration et accumuler rapidement plus de connaissances.
Lancées l’année dernière sous les noms Nootroo et Nootrobox, ces deux sociétés de la Silicon Valley fabriquent et commercialisent des nootropiques à San Francisco. Elles prétendent compter parmi leurs clients des grands noms d’entrepreneurs et d’investisseurs de la Silicon Valley sans les nommer.
Ce mot “nootropique” ou “nootrope” ne vous dit rien ? Et pourtant depuis plusieurs années, sous ce nom se cache un produit consommé par des employés d’entreprises High Tech de la Silicon Valley afin d’améliorer leurs capacités de travail et garder une longueur d’avance dans un « environnement de concurrence intellectuelle ».
Les fondateurs de ces deux entreprises proviennent de la scène High Tech et leurs produits se destinent aux employés d’entreprises technologiques qui recherchent la commodité de ne pas avoir à fabriquer eux-mêmes leurs pilules. En effet, jusqu’à maintenant ces pilules n’étaient pas commercialisées aux Etats-Unis et les personnes qui souhaitaient s’en procurer devaient acheter les différents ingrédients et se les fabriquer eux-mêmes. Les deux start-ups ont donc profité d’un flou juridique pour se lancer sur ce marché.
Historiquement, le premier nootrope a été synthétisé en 1964 par un chimiste belge qui semblait montrer une certaine capacité à stimuler les fonctions mentales, des individus en bonne santé et sans effets secondaires ou néfastes. Les pilules distribuées par Nootroo se composent d’un ingrédient nootropique clé le phenylpiracétam. Ils y ajoutent une poignée d’autres composés considérés comme des amplificateurs cognitifs légers. On y trouve également, le L-théanine, un constituant naturel dans le thé vert, qui est utilisé pour neutraliser les effets secondaires nerveux de la caféine. La choline est quant à elle importante pour obtenir les effets complets de ces différents composants.
Il faut cependant faire attention à ces produits. Selon une étude publiée dans le journal scientifique Frontiers in Systems Neuroscience, ces pilules pourraient notamment chez les adolescents qui les consommeraient réduire la plasticité de leur cerveau, qui est une capacité essentielle à la planification, à l’adaptation des comportements et au passage d’une tâche à une autre. De nouveaux nootropes, comme les ampakines, stimulent la réaction des cellules nerveuses et renforce les liens qui les unissent. Elles aident la mémoire et la cognition des souris étudiées, mais même si on les dit sécuritaires, leur abus pourrait surstimuler le système nerveux, risquant d’endommager ou de détruire les cellules nerveuses à terme.
Pour conclure, Nootrobox veut ancrer ces pilules dans le paysage californien en poussant la “régulation intelligente ” de ces médicaments non classés qui sont sûrs et efficaces. Les deux sociétés insistant sur le but de pousser plus en avant la cognition humain. «Je suis en train de faire une population plus intelligente pour résoudre tous les problèmes que nous avons créés », dit Eric Matzner fondateur de Nootroo.
écrit avec l’appui d’un article de The Guardian et Lapresse.ca
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